Votre patient est un « patient CMU ».
Vous le connaissez peu : vous savez juste qu’il bénéficie de la CMU.
Avec un cas clinique simple en fait.
Mais, les meilleurs soins pour son cas ne sont pas intégralement pris en charge.
Vous pouvez le soigner, bien entendu.
Avec un résultat dont vous savez qu’il sera loin d’être parfait.
Et cela vous embête : c’est le genre de solution thérapeutique que vous évitez absolument avec les autres patients.
D’ailleurs avec tout autre patient, vous proposez généralement la meilleure solution.
En expliquant le reste à charge.
En espérant que la Mutuelle prenne en charge une partie suffisante du traitement.
Et cela passe bien en général.
Mais là, avec un CMU, vous savez qu’il n’y aura aucune prise en charge…
Que faire ?
A] Rester sur la solution totalement prise en charge.
Cela est simple, rapide et sans discussion.
On soigne le patient, et cela est pris en charge par la CMU.
Bon, seulement, on est un peu entrain de décider pour lui, là, non ?
Quid de son consentement éclairé ?
Il a peut-être des petites économies qu’il souhaiterait investir dans sa santé bucco-dentaire ?
On ne lui pose même pas la question…
B] Proposer la meilleure solution et attendre la réaction du patient.
C’est plus délicat, puisque vous savez qu’il a très peu de moyens.
Comment lui proposer ?
Doit-on proposer d’emblée un étalement des payements ?
En fait, la somme à régler est loin d’être énorme.
Pour vous.
Mais pour lui ?
Comment savoir ?
Comment non plus ne pas avoir l’air de « pousser à la consommation » ?
En effet, vous savez que votre patient bénéficie de la CMU.
Comment va-t-il prendre le fait que vous lui proposiez des prestations non prises en charge ?
Déjà que la profession n’a pas toujours bonne réputation…
Tout cela fait qu’on se sent mal à l’aise.
Tiraillé par l’envie faire au mieux à tous points de vue.
Mais « au mieux » ici c’est quoi ?
C’est éviter de heurter et de frustrer le patient en lui proposant des soins de toutes façons inabordables pour lui ? (Option A)
Ou c’est le mettre face à sa réalité économique et le laisser décider en toute connaissance de cause quitte à générer un sentiment désagréable chez lui ? (option B)
C’est le genre de situation auxquelles on n’est pas vraiment préparé au cours de ses études.
Et parfois très rarement avant qu’elles ne présentent à vous.
Une piste consiste à présenter les choses en douceur au patient.
Et à le laisser choisir, en fonction de ses contraintes.
C’est que je détaille dans le Module II de mon programme Dentiste-Épanoui.
Ce programme est actuellement fermé.
Vous pouvez cependant tester mon approche dans une série de vidéo plus courtes.
On y parle aussi de comment présenter les plans de traitement.
Tous les détails ICI ;
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